terça-feira, 21 de outubro de 2014

Haiti: un paradis mal gouverné

21/10/2014



Pierre Dieucel


Haïti: un paradis mal gouverné



Heureux le pays qui se soucie pour le "respect de la vie", le droit et le devoir de chaque citoyen.
Heureux le pays où règnent l'ordre, la discipline et les principes.
Heureux le pays où la justice lutte contre la corruption
Heureux le peuple qui a de bons leaders

Certes, il n´est pas douteux que Haïti soit un pays mal gouverné avec des politiciens ou dirigeants corrompus et souvent incapables d'apporter des réponses adéquates aux problèmes de la population haïtienne. Un pays mal gouverné avec un peuple souffrant, désireux et assoiffé de changements dans le pays. En vue de cela, mon intention dans cette réflexion est d'aborder brièvement la réalité sociale et politique (la réalité sociopolitique) du pays et, en même temps, montrer que nos dirigeants sont les "principaux coupables" de la situation et le peuple comme "innocent".

Le peuple haïtien a une force historique. Avec cette force qu´il a conquis, comme premier peuple noir, l´indépendance (mais à quoi sert d´être le premier peuple noir indépendant si le pays continue à être sous tutelle d´occupation de l´ONU et désunions entre nous les noirs?). Malheureusement, on ne peut plus parler de cette force historique, sinon la débilité. Le peuple se sent seul dans sa lutte quotidienne. Il va à la rue pour manifester son mécontentement, parfois, on ne sait pas justement ce qu´il veut. On écoute beaucoup de fois des propos tels que: vle pa vle fók li ale, si li pa ale se pral koupe tèt brile kay, si li ale se koupe tèt brile kay, etc. Le peuple haïtien n´est pas un peuple violent. C´est un peuple en colère contre ses dirigeants. La force est là, mais on a manqué des leaders sérieux. Oui, il y en a, mais ils cherchent leurs intérêts personnels. Ainsi, de nombreux gouvernements finissent par être un gouvernement d'une minorité.

Le pays traverse de nombreux problèmes sociaux et politiques. Le pays est dirigé sur des mensonges et des promesses non réalisées. Des politiciens qui sucent le sang du peuple. Leurs comptes bancaires augmentent de plus en plus. La cupidité ou l´avarice et l´ambition de pouvoir dominent le cœur des politiciens haïtiens. Le pouvoir est partagé entre familles, des amis et partisans. Le problème d´éducation, d´information, de formation, de lutte social, d´insécurité, le problème environnemental, etc.  C´est un calvaire. (Voir cet article: Le calvaire d´un pays mal dirigé:qui sont les coup...)

Compte tenu de ces réalités, comme je le répète toujours, le problème d'Haïti n'est rien de plus que d'un problème socio-politique, aggravé par le tremblement de terre. Ainsi, le pays vit dans une instabilité politique accompagnant de nombreuses conséquences. La plupart des gens pensent que le problème d'Haïti est la communauté internationale. Pour moi, ce n'est pas vrai. Le problème d´Haïti avant d'être international est haïtien, en particulier nos dirigeants. Cessez d'accuser la communauté internationale! La culpabilité est chacun de nous, en particulier nos dirigeants politiques qui n'ont pas honte au visage. Ceux qui détournent l'argent public. La corruption fait son chemin. Les corrompus ne sont pas condamnés, parce qu'ils sont au-dessus de la loi. C'est une honte, l´utilisation incorrecte des biens publics au service d´une minorité. Ainsi, notre pays Haïti est infecté par des politiciens corrompus et blanchiment d'argent. Pendant ce temps, la justice se tait.
Que dit la justice haïtienne?

Il me parait que la justice haïtienne est manipulée par le pouvoir exécutif. Ces deux pouvoirs vont main dans la main. De ce fait, je pense qu´il faudrait avoir l´autonomie des pouvoirs, surtout l´exécutif et celui de la justice. La justice ne devrait pas dépendre du pouvoir exécutif pour fonctionner.

Le peuple doit se rendre compte de ses choses et il doit exiger des explications aux dirigeants. Il devrait dénoncer ses choses et annoncer une nouvelle société haïtienne. Malheureusement, la crainte domine le cœur des hommes et femmes, car ils ont peur d'être victimes ou menacés. Ainsi, la corruption s'étend, sachant que personne va dénoncer publiquement. Que disent nos pasteurs face à cette situation sociopolitique? (Voir: la nécessité et la suggestion: Haïti: Pour une pastorale d´action).

Nous ne devrions pas juger la société qu´elle est mauvaise, mais les gens qui y vivent qui sont si mauvais qui la transforment en enfer. Cela ayant dit, la politique n'est pas une science qui corrompt l'homme. C'est l'homme qui choisit d'être corrompu. Avec cela, je me souviens les paroles d'un grand penseur brésilien, Ulysses Guimarães: "le pouvoir ne corrompt pas l´homme, c´est l'homme qui corrompt le pouvoir. On ne peut pas faire de la politique en gardant la rancune et le ressentiment. Le bon politicien, généralement, est mauvais parent". En Haïti, la politique se fait avec beaucoup de rancune et vengeance.

Il y a actuellement en Haïti suspicion d'une politique qui désigne la préférence aux familles, aux parents et amis proches au détriment des gens plus qualifiés. Un gouvernement qui choisit pour son équipe plusieurs familles est certes qu´il pratique le népotisme, et même favoritisme. En Haïti, pour obtenir la promotion, il vous faut un parrain et une marraine. C´est comme ça que fonctionne le pays. Les meilleurs qualifiés parfois ne sont pas admis. C'est un petit groupe qui bénéficie toujours les ressources du pays. Ce petit groupe est souvent les partisans du pouvoir, des parents, des amis, ceux qui ont un parrain ou une marraine, etc.

Du point de vue social
En plus de l'instabilité politique qui ralentit le pays, il y a encore d´autres facteurs qui le persistent et l´ infectent profondément. C'est le problème du mal, par exemple, la jalousie, la vengeance, des cas de malfaiteurs, etc. La persécution magique est attribuée à la jalousie, l'envie en fait. Des tueries de personnes accusées de sorcellerie. Cette situation devrait inquiéter les défenseurs des droits de l'homme dans le pays. Quand un événement malheureux surgit de façon inattendue, il n'est pas rare qu'il soit attribué à la sorcellerie. C´est une réalité, car ses choses font partie de notre mentalité et deviennent une chose normale entre nous.
Où est la justice haïtienne? Elle dort encore.

En Haïti, l'histoire de Caïn et d'Abel est très commune ; par la jalousie, on tue (des cas de malfaiteurs). On tue pour ce qu´on est, pour ce qu´on fait, pour ce qu´on a, etc. En ce sens, la société haïtienne est très complexe et sérieusement touchée par ce genre de choses. Les jeunes sont souvent les plus victimes. Dans ce point, on peut toujours lire Le calvaire d´un pays mal dirigé:qui sont les coup...

Haïti est saturée de problèmes laissés par la société politique haïtienne. Il y a une carence dans l´éducation, dans la formation, dans l'information, dans l'engagement et la responsabilité politique. Quand je parle de l'éducation, je parle dans tous les points. Par exemple, l'éducation routière, l´éducation politique, environnementale, etc. Il devrait avoir des formations de sensibilisation. Par exemple, les rues de la capitale d´Haïti sont remplies de déchets (d´ordures). Malgré l´installation de certaines poubelles publiques, beaucoup de gens préfèrent jeter les déchets par terre. Les récipients destinés à recevoir les ordures ménagères sont parfois volés. Il n'y a pas réellement d´un processus évolutif de conscientisation accompagné par l´engagement de l´État. Il commence aujourd'hui et il a tout oublié demain. Un projet sans continuité. C´est aussi un problème en Haïti, la continuité de l´État. En ce sens, on peut noter l'irresponsabilité de nos dirigeants. Tout fonctionne dans le désordre, l'indiscipline et l'incapacité à appliquer les principes.

Sur le même point, il y a encore une banalisation de la vie humaine, quelque chose qui commence à être normal entre nous. La vie comme un don précieux de Dieu n'est pas très valorisée dans le pays. Les voitures s'arrêtent rarement pour les piétons. On ne sait pas de qui est la priorité. Il n'y a pas de passages pour piétons, des problèmes d´égout et d´évacuation des eaux usées, le transport est un autre problème qui devient un chaos. Ainsi, l'État perd le contrôle de la situation. Ils ne s'occupent que du pouvoir et de la cupidité. Le cri du peuple reste le même. Tels que, pour l'éducation, la sécurité, contre l´occupation, contre le chômage, contre la vie chère, contre la corruption, etc. Rien n´a changé.

En bref, la jeunesse haïtienne qui est la couche la plus concernée doit se lever pour lutter contre ses assoiffés de pouvoir qui constituent les vrais freins aux pays et à leur croissance. Lever pour lutter cela ne veut pas dire contre le pouvoir pour exiger son départ. Non! C´est exiger le pouvoir à prendre sa responsabilité. C´est un État qui dort, il faut donc le réveiller.
La démocratie en Haïti n'est pas encore mûre. Les gouvernements n'apprennent pas des erreurs du passé.

Nous sommes un peuple intelligent, certes. Et pourquoi les dirigeants du pays ne veulent pas s´unir pour sortir le pays de l´instabilité politique et le peuple de la misère?

Ne soyez pas séduits par l´argent et le pouvoir, car quand vous quittez ce monde, vous ne partirez pas avec l´argent et le pouvoir. Travaillez pour le bien-être du peuple et vos noms seront inoubliables dans les pages de l´histoire du pays!

Je fais partie de ses cris voulant avoir un pays de dignité avec de meilleures conditions de vie.


Pierre Dieucel, l´un des fils du peuple!

segunda-feira, 6 de outubro de 2014

Aux dirigeants de mon pays Haiti: les élections du Brésil(Pierre Dieucel)

06/10/2014

Que les élections du Brésil soient une leçon pour nos politiciens haïtiens! Prenez note!
Brésil, une terre aimée, bénie avec des gens accueillants. Haïti un paradis mal gouverné et un peuple beaucoup plus accueillant malgré ses problèmes.

Les élections présidentielles au Brésil ont été organisées avec une participation massive du peuple brésilien (Ceux qui vivent à l'extérieur comme à l'intérieur du pays). C´est une obligation de voter ou de justifier son absence. Sinon, on devra payer une amende. 
Les autorités brésiliennes ont organisé les élections sans aucune intervention extérieure. Tout se passe dans le calme, la discipline, l'ordre, le respect, sans affrontements entre militants politiques. 
Je me demande: Pourquoi le contraire qui se passe dans mon pays Haiti? 
La faute c´est de nos politiciens. C'est une question d'éducation. Nos dirigeants ne sont pas intéressés à former et informer les gens ou autrement ils préfèrent de les exploiter. 
Pourquoi la communauté internationale qui organise les élections en Haïti et non pas les autorités haïtiennes? 
Est-ce que une preuve du manque de maturité politique de la part de nos autorités haitiennes? 
Le Brésil reste un très grand exemple et un miroir que nos politiciens doivent imiter!
Les partisans et les opposants politiques au Brésil ne croient pas dans la violence pour conquérir le pouvoir. Il suffit d'aller à la rue de vouloir changer le pays réclamant de ce qui manque. Telles que: l´éducation, la santé, la sécurité, etc. C´est cela que nous devons faire nous-mêmes, allant dans les rues manifester contre la vie chère, la corruption, etc. 
La communauté internationale a une mauvaise impression que nous sommes un peuple violent. Les Haïtiens ne sont jamais violents. Haiti est le pays le moins violent dans les Amériques. La violence vient d'un petit groupe qui a parfois le pouvoir ou l'opposition. 
Soyons un peuple uni et solidaire pour construire notre pays, notre politique dans le respect et l´amour de Dieu!


Pierre Dieucel

Mèt Wilckens, donne-moi la force!

segunda-feira, 29 de setembro de 2014

Le calvaire d´un pays mal dirigé:qui sont les coupables?

29/09/2014


Pierre Dieucel

Le calvaire d´un pays mal dirigé

La société globalisée accélère beaucoup à la fois socio-économique, politique et technologique. Cette globalisation promet à améliorer la vie des gens, mais les inégalités sociales et la pauvreté demeurent encore des problèmes sociaux qui affectent la plupart des pays riches et pauvres ou sous-développés. Ainsi, il n'existe aucun pays qui n'a pas de problème. Chaque pays a ses propres problèmes, même les pays riches. Qui n'a pas? Certains ont plus, d'autres moins. Par exemple chez nous, en Haïti, les problèmes sont multipliés.
Dans notre réflexion:  Haiti: pour une pastorale d'action (Version française) et dans - Adital - Haiti: Para uma nova ação pastoral (Version portugaise), nous avons montré de quoi s'agit-il du véritable problème d'Haïti d'où jaillissent les autres problèmes. Être conscient de la situation, cela nous avait obligé à élaborer et mettre en oeuvre un plan d´action visant l'amélioration des problèmes. Il s'agit, en d'autre thème, d´une nécessité pastorale. En ce sens nous avons opté pour une nouvelle perspective pastorale comme élément clef pour mener à bien une pastorale plus efficace, capable d'affronter le contexte actuel du pays et qui peut mener à un  processus de conscientisation. Notre réflexion a été terminée par une suggestion ou une proposition pastorale capable d´aider dans la transformation de la réalité : “une Campagne de la Fraternité” et la relecture de quelques documents de CELAM, tels que: Medellin et Puebla.
Dans cette présente réflexion, j'ai l'intention de soulever quelques-uns des divers problèmes du pays et les remettre en question. Il ne s´agit pas d´une critique, sinon d´un éveil de conscience des responsables en commençant par chacun de nous comme citoyen.
Haïti apparaît souvent comme l'un des pays ayant la plus forte inégalité sociale en Amérique latine et dans les Caraïbes, dans l'étude du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Compte tenu de cela, à mon avis, je pense que la pauvreté en Haïti est beaucoup plus politique qu'économique. L'inégalité sociale est beaucoup plus socio-économique que politique. Ainsi, l'exclusion sociale se pose.
Ces deux problèmes majeurs ont donnés naissance à plusieurs autres problèmes dans le pays. Il faut considérer au début de tout que le problème de notre pays est: sociopolitique. De ce problème, découlent d´autres problèmes, tels que: problème de logement, problème d'impunité et de corruption, problème de justice pour les pauvres, problème de sécurité, problème de violence et de criminalité, problème d'emploi, problème d'infrastructure urbaine dans les grands centres du pays, problème de santé, problème d'éducation, problème de division de classe (riches - pauvres, mulâtres - noirs), problème sanitaire, etc.
Par exemple, en ce qui concerne le problème de la violence et de la criminalité, Haïti n'est pas un pays violent. La violence est directement liée aux élections locales, mais aussi cette violence a l´origine de la situation de la pauvreté qui vit le pays. Les crimes et la violence sont des groupes organisés (ou des bandits qui perturbent la paix de la population) qui manifestent contre les gouvernements ou liées à des partis politiques. Malheureusement la justice haïtienne ne fonctionne pas, manipulée par le pouvoir exécutif. Les deux vont main dans la main.
Depuis l'entrée de la démocratie aristido-clintonienne (comme ça je l´appelle) en Haïti, le pays connaît une instabilité politique. Beaucoup de politiciens profitent de cette instabilité pour s´enrichir. Ainsi, la politique est devenue  une profession pour beaucoup. En raison de cette instabilité, Haïti est privée de son autonomie politique et son territoire est occupé par diverses forces armées venant de différents pays. Son étendue (Haïti): le ciel, la mer et la terre, tout occupée militairement. Nos gouvernements n'apprennent pas des erreurs du passé et ils se condamnent à les répéter.
On écoute souvent dire que le problème d'Haïti est la communauté internationale. Selon moi, ce n´est pas tellement vrai. Le problème d´Haïti avant d'être international est haïtien. C'est un problème socio-politique,  sont venus les autres problèmes. On ne doit pas accuser la communauté internationale comme responsable, on doit nous accuser d´abord, car le problème est htien!
La politique en Haïti est pleine de haine et de vengeance. Un pays ne grandit et ni coopère avec rancune et de vengeance politique. La corruption fait son chemin, la justice ne fait pas son travail et les cas demeurent impunis car l´argent parle plus fort.
Ainsi, je pense que: pour que la justice en Haiti fasse son travail, elle doit avoir son autonomie ou se déconnecter du pouvoir exécutif.
L´infrastructure est encore un problème sérieux qui nuit le tourisme et l´implantation de certaines entreprises internationales. L'infrastructure d'un pays est très importante et nécessaire. Elle est la base du développement social et économique. Par exemple pour que les entreprises d'un pays puissent exporter, il faut qu ´il y ait: des ports, des aéroports, des hôtels, des routes, des systèmes de communication, des systèmes de transmission d´énergie, des adresses situées et actualisés: un réseau routier national avec des données comprenant la localisation d´adresses (les noms des rues),  internet, etc. Malheureusement, nous sommes bien en retard sur ce point.
D'autre problème est la précarité du transport national terrestre. C´est très terrible. Il n'y a pas de terminal de passagers, les sièges sont obligés à transporter plus de passagers, encore mal assis; l´allée est avec des passagers assis, etc. Quand il pleut, c'est une catastrophe pour les voyageurs en attente de bus. L´ordre et discipline, ça n´existe pas. Les plaques réglementaires et de signalisation ne sont pas respectées par les conducteurs. Il n´y a pas de traces de passage des piétons, d´égouts sans bouchons qui représentent un très grand risque.
Et la question de l´électricité, ça va pour le peuple?
On entend souvent ces bruits: wow! Yo bay li, wow! Yo pran l! (“on l´a donné, on l´a pris”. Ce sont des expressions utilisées par certains haïtiens en parlant de l´électricité en Haïti quand ils voient les ampoules allumées et non allumées). En pleine évolution de la globalisation, est-il normal la capitale et d´autres centres urbains d´un pays vivant la majorité sans électricité?
L'électricité est très importante dans la vie du peuple au niveau de l´information et la formation. La formation dans le sens culturel, la connaissance des droits et devoirs, etc.

Et l´aéroport?
Un pays se construit de la même manière qu´on construit les fondations (Base) d´une maison. En ce sens, je pense qu'un pays est une grande maison où chaque citoyen construit sa propre. La porte d'entrée de cette grande maison est "l'aéroport". En voyant la porte d´entrée de cette grande maison, on peut déjà avoir une idée de la façon dont les maisons sont. C´est une porte qui doit être bien vue, car elle va laisser des impressions.
Il n'y a pas une salle d'attente pour les gens qui viennent chercher leurs parents, amis, etc. Ils sont obligés à rester en attente, dehors, sous le soleil. Ainsi, quand il pleut, ils restent sous la pluie. Le service de taxi n'existe pas. Celui-ci est fait par le secteur privé ou des gens qu´utilisent leurs propres voitures dans des conditions précaires pour gagner le pain quotidien. Le service de transports est encore un désastre. Le stationnement de l'aéroport n'est pas en condition. On doit être un bon conducteur. La situation est très précaire.
Les problèmes sont nombreux. Je pense que la voie qu'on pourrait mettre en évidence pour changer la réalité en Haïti est dans l'éducation, la création d'emplois, le bon fonctionnement de la justice, le tourisme et la mise en place d'infrastructures, un processus de conscientisation, etc.
Je pense encore qu'il faut une éducation politique, l'une des principales lacunes dans la formation du peuple haïtien, et une conscience politique. Cette éducation politique va apprendre comment fonctionne le pouvoir public sur le droit et le devoir de chaque citoyen haïtien. Une éducation et une conscience politique feront de chaque haitien un agent de transformation sociale par des actions concrètes.
Il faut former, informer, éduquer e orienter le peuple. C´est ça le rôle des responsables et chaque citoyen pour soi-même. Malheureusement les dirigeants ne le font pas.
NOTRE PROCHAIN POST DISCUTERA: VAUT-IL LA PEINE PORT-AU-PRINCE SER LA CAPITAL D´HAITI APRÈS LE TREMBLEMENT DE TERRE?


Pierre Dieucel


domingo, 27 de abril de 2014

Une approche de la théologie de Juan Luis Segundo

Une approche de la théologie de Juan Luis Segundo

Pierre Dieucel[1]
(La théologie de Juan Luis Segundo est une bonne nouvelle pour l'homme d'aujourd'hui, Pierre Dieucel)

Cette réflexion vise à présenter, sous forme de résumé et dans un langage simple, la pensée théologique de l'un des plus grands théologiens de notre continent latino-américain qui a laissé une des plus importantes contributions à la théologie, en particulier à la théologie latino-américaine. Il s´agit de Juan Luis Segundo.
À cette fin, trois points seront étudiés. Le premier cherchera à présenter l'auteur. Le deuxième développera sa participation à la théologie. Enfin, le troisième montrera son idée de la Théologie de la Libération.

Pendant ma formation philosophique, je suis tombé sur un petit livre, écrit par les frères Boff (Leonardo et Clodovis), intitulé: Como fazer Teologia da Libertação, traduit en français: Qu'est-ce que la Théologie de la Libération. Dans les premières pages, deux épisodes sont racontés. Ils décrivent la réalité dans laquelle les gens vivent dans le continent latino-américain (l'oppression, l'exploitation, la faim, la pauvreté, la violence, etc.).
Le premier est attribué à une femme qui n'avait rien à manger et elle a commencé à avoir faim. En pleine messe, quand le prêtre faisait la distribution de la sainte communion, bien qu ´elle fût arrivée en retard à la messe, elle était allée recevoir le Corps du Christ pour soulager la faim. Après tout, les yeux du prêtre se remplirent de larmes, se rappelant les paroles de Jésus: "Ma chair (pain) est la vraie nourriture ... celui qui me mange, vivra par moi» (Jn 6,55.57).

Le deuxième a été observé par un évêque en pleine sécheresse dans le nord du Brésil : Une dame avec trois enfants en face de la cathédrale. L'évêque estimait que l'un des enfants s'évanouissait plus de la faim. L'évêque disait: «Femme, fait téter l'enfant»! Répondait-elle: Je ne peux pas, Son Excellence. L'évêque insistait à plusieurs reprises et c'était la même réponse: non. Enfin, en raison de l'insistance de l'évêque, elle a ouvert son sein et celui-ci saignait. L'enfant se jeta violemment à la poitrine et a sucé le sang.

Derrière ses événements, nous pouvons noter plusieurs réalités, telles que: la misère, la faim, la pauvreté, etc. Cette situation et d'autres nous mettent en garde et nous questionnent: comment être un signe et voix au milieu du peuple de Dieu, en particulier pour ceux qui souffrent tellement.

En effet, les choses que j'ai lues, m'ont amenées à penser beaucoup plus (un processus de prise de conscience) et commencer une relation plus intime et profonde avec Dieu. C'est bien par là qu'a démarré mon intérêt pour la Théologie de la Libération, puis je suis tombé sur Juan Luis Segundo. Commence donc ma passion pour sa théologie.
Pourquoi l'émergence d'une autre théologie qui s'identifie comme "libératrice", s'il existe déjà une théologie: la théologie classique, académique ou traditionnelle?

C'est une question que beaucoup en sont venus à faire et qui se poursuit aujourd'hui dans les débats théologiques.
Les théologiens de la Théologie de la Libération se sont rendus compte que la théologie académique (classique ou encore traditionnelle) n'était pas intéressée par la réalité de la situation d'oppression et de la misère des peuples latino-américains. Il était donc nécessaire que surgissent nouvelles lectures et propositions capables de répondre à la réalité. Ainsi, apparaît une théologie au sein de l´église qui parle de libération, en assumant les richesses du Vatican II. Cela ouvre la possibilité d'interpréter Jésus en essayant de répondre aux nombreux problèmes du continent latino-américain. C'est dans ce contexte qu´un grand nombre de théologiens latino-américains, inspirés par les réalités (la valorisation de l'histoire, la culture, etc), ont cherché à redécouvrir l'Évangile en la vivant dans la pratique, visent à vivre ou appliquer les valeurs de Jésus-Christ pour une société plus humaine. Compte tenu de ses réalités, le théologien a décidé de porter l'Évangile en paroles et en actes aux pauvres.

Cette nouvelle façon de faire de la théologie n'a pas été bien vue par la hiérarchie catholique en raison de son interprétation qui est censée loin de la foi de l'Église. Elle a été critiquée et évaluée par le Saint-Siège dans le document "Libertatis Nuntius." Cette critique a été étendue aux travaux de certains théologiens comme Leonardo Boff et Jon Sobrino.

Quant à Juan Luis Segundo, l'un des partisans de cette théologie, il a développé une théologie qui est venue à être soupçonnée.
Il s'est rendu compte que cette théologie est infiltrée par trop d´idéologies et d'autres intérêts privés. Ainsi, un de ses travaux était: "desideologizar" la théologie et la libérer.

Aborder la théologie de Juan Luis Segundo est une tâche complexe et difficile. Complexe parce que c´est une théologie qui traite de divers sujets en profondeur. Notre objectif, comme on l'a déjà présenté, est de montrer l'idée qu'il avait de la Théologie de la Libération et comment il l´a développée. Voyons tout d'abord qui était Juan Luis Segundo!

 

Qui était Juan Luis Segundo?

Juan Luis Segundo, un prêtre jésuite, est né en Uruguay (1925-1996). Il étudia la philosophie à San Miguel de l'Argentine, de 1946 à 1948. Lá aussi, il commença ses études de théologie en 1952, mais il les termina à Eegenhoven, en Belgique, en 1956 . Il soutenu une thèse en 1958 intitulée: La chrétienté, une utopie?. Il étudia ensuite à la Sorbonne, obtenant un doctorat d'État à la Faculté de lettres, sa thèse portant sur le philosophe russe et existentialiste chrétien, Nicolas Berdiaeff et le concept de personne dans le christianisme. Il fut le fondateur et directeur du Centre Pedro Favre en 1965. Ce centre fut consacré en particulier à l'étude théologique pour les laïcs. Le Centre, en 1975, après 10 ans, fut fermé par la menace de la répression militaire de la dictature qui prit le pouvoir en Uruguay. Il donnait des cours au Brésil, au Canada, aux États-Unis (Harvard). Décédé le 17 janvier 1996, à 70 ans, 54 années dans la société des Jésuites. Sa mort a provoqué un impact international. Pouvait-on lire aux agences de presse le fait: La Théologie de la Libération a perdu un de ses pères et l'humanisme contemporain un de ses principaux représentants. Au cours de la messe d´adieux, il fut décrit comme un pionnier, un maître sage et un classique de la théologie contemporaine.

Dans le journal "El País de Madrid", on peut également lire: L´humanisme en Amérique latine va de Bartolomé de las Casas à la réflexion actuelle de Juan Luis Segundo.
Au cours de sa vie de prêtre et de professeur, un des participants de son groupe d'étude a déclaré: "Nous n'avons que deux problèmes avec Juan Luis Segundo. Le premier: il pense qu'il est un génie. Le deuxième: il l´est " (il est un génie).

Son engagement et son idée de la Théologie de la Libération
Retourné de l'Europe (à Montevideo) avec une formation européenne, (mais cela ne veut pas dire qu'il s´exprime dans le même language de ses maîtres. Selon lui, c'est quelque chose aliénante et utopique), il est parti de la base théologique européenne pour penser la réalité du peuple chrétien latino-americain.
Ainsi, il a élaboré beaucoup de ses réflexions en remodelant la foi chrétienne à la lumière des situations. Il a profité les études européennes, mais celles-ci n'ont pas réussi à l'arrêter par les courants d´érudition européenne. Il a perçu que pour aider les gens à prendre conscience, ils doivent se rendre compte des mécanismes de distorsion de l'aliénation qui existent dans la religion. À cette fin, il a souligné que seule une méthode appropriée conduit à la religion ne devienne pas une fin en soi, mais pour arriver à être un élément d'humanisation au service de tous. Ainsi, selon lui, pour élaborer un processus d'humanisation (bonne pensée), il ne suffit pas d'avoir une bonne couverture et bons principes. Il est donc nécessaire, d'abord, de suspecter que la théologie qui est internalisée dans la plupart des fidèles, cherche à les retirer des préoccupations des problèmes de l'humanité. Telles que la pauvreté, la rationalité unidimensionnelle, la passivité historique, etc.

Par conséquent, il a noté qu'il a été beaucoup parlé: ceux qui faisait le discours de libération. Ils croyaient juste (uniquement) dire ce mot (libération) et déjà ils changeaient la réalité.
En ce sens, il craignait que ses pensées tombassent dans ce piège stérilisant: de préparer un discours qui parle uniquement de libération, mais plutôt un discours qui est capable de libérer la théologie de tout ce qui est paralysant et aliénant. De ce fait, afin de donner plus de sens dans sa pensée théologique, il se voit obligé une méthode herméneutique, en collaboration avec les contenus (les mots, les expressions... de la théologie). Il a résolu cette méthodologie dans son livre intitulé: Libération de la Thélogie. L'objectif n'est pas tant d'analyser le contenu (les mots de la théologie), mais la méthode.

En prenant en considération ce qui jusqu'ici a été présenté, nous pouvons reformuler la question: Quelle était l'idée de Juan Luis Segundo de la Théologie de la Libération et comment l´a-t-elle développée?

Juan Luis Segundo avait l´idée que la Théologie de Libération pouvait contribuer à l'oppression en raison de son comportement idéologique que, au lieu d´aider, réprime le potentiel d´humanisation de la foi. Cette suspicion l´a amenée à s'intéresser à la Libération de la Théologie. En ce sens, selon Coronado Jésus Castillo, le suspect sert à Juan Luis Segundo comme un instrument méthodologique pour faire de la théologie.

Il a remarqué l'absence d'une chose fondamentale dans la Théologie de la Libération. En raison de ce manque, il a fait appel à de nouvelles explications méthodologiques, épistémologiques et anthropologiques, en essayant de voir ce qui amène dans l'hypothèse que Jésus de Nazareth et la tradition qui vient de lui, le processus d'humanisation. En remarquant cette lacune, il s'est exprimé ainsi: «Pour la théologie latino-américaine, que nous l´appelons ou non de Théologie de la Libération,  il manque une christologie". Ce manque de christologie, dit-il, constitue un vide dans la Théologie de la Libération.

Pour atteindre cet objectif, en dehors de l´utilisation des nouvelles explications méthodologiques, épistémologiques et anthropologiques, comme indiqué ci-dessus, il a vu l'importance d'aborder les Évangiles, en particulier les synoptiques, pour récupérer l´histoire, l´option et la proclamation de Jésus dans sa magnifique oeuvre: L´histoire perdue et récupérée de Jesus de Nazareth. Le travail reconnaît que Jésus n'est pas le patrimoine unique de la religion, il y a un intérêt universel dans les valeurs de Jésus au-delà de la foi en lui. Ainsi, sa contribution à la Théologie de la Libération, la christologie (christologie de la Libération). C'est ce qui manquait, selon lui, à la théologie latino-américaine.

Conclusion
En conclusion, nous pouvons considérer les mots du théologien péruvien Gustavo Gutiérrez montrant l'importance et la valeur des œuvres de Juan Luis Segundo, comme suit:
L´oeuvre théologique de Juan Luis Segundo constitue la tentative la plus importante d'entre nous, en Amérique latine, et d'une grande pertinence dans le niveau universel, à traiter (critiquement) les multiples facettes de la rupture d'appauvrissement entre la foi et la vie ... Dans ses écrits, constamment il cherchait à parler aux hommes de notre temps. Il savait comment le faire avec un intérêt particulier pour ceux qui ne partagent pas la foi chrétienne ou qui, pour une raison ou une autre, se sentent loin d´elle ... Son information et de raffinement intellectuels font que ses pages ne seront jamais laissées ses lecteurs indifférents.

En abordant la pensée théologique de Juan Luis Segundo, on peut noter que la méthodologie utilisée dans la Théologie de la Libération,  montre une nouvelle intelligence qui s´ouvre à de nouvelles pensées. Sa théologie tente de surmonter l'esprit étroit théologico-classique-disciplinaire. Par conséquent, il produit une théologie en dialogue, une théologie critique, une théologie ouverte, etc. Avec sa méthode, il a produit une théologie qui ouvre des nouveaux horizons de compréhension dont les enseignements sont fructueux. Sa théologie est donc une bonne nouvelle pour l'homme d'aujourd'hui.
Que cette brève réflexion soit une motivation pour ceux qui désirent mieux comprendre et approfondir la pensée théologique de ce grand homme de notre continent latino-américain qui est déjá parti, mais sa pensée reste vivante parmi nous!
Le théologien péruvien, Gustavo Gutíerrez, avait raison de dire: les pages de Juan Luis Segundo ne seront jamais laissées ses lecteurs indifférents.

Bibliografia
SEGUNDO, Juan Luis. A história perdida e recuperada de Jesus de Nazaré: Dos Sinóticos a Paulo. São Paulo: Paulus, 1997.
_________. A nossa ideia de Deus. São Paulo: Loyola, 1977. (Teologia aberta para o leigo adulto, 3).
_________. Essa comunidade chamada Igreja. São Paulo: Loyola, 1976. (Teologia aberta para o leigo adulto, I).
SEGUNDO, Juan Luis. Fé e ideologia: as dimensões do homem. São Paulo: Loyola, 1983.
_________. Libertação da Teologia. São Paulo: Loyola, 1978.
_________. O dogma que liberta: fé, revelação e magistério dogmático. São Paulo: Paulinas, 1991.
_________. O homem de hoje diante de Jesus de Nazaré. Vol. II. São Paulo: Paulus, 1985.
_________. O inferno como absoluto menos: um diálogo com Karl Rahner. São Paulo: Paulinas, 1998.
_________. Que Mundo? Que Homem? Que Deus? Aproximações entre ciência, filosofia e teologia. São Paulo: Paulinas, 1995.
_________. Teologia da Libertação: uma advertência à Igreja. São Paulo: Paulinas, 1987.
SOARES, Afonso Maria Ligório. Juan Luis Segundo: uma teologia com sabor de vida. São Paulo: Paulinas, 1997.
SOARES, Afonso Maria Ligório. Dialogando com Juan Luis Segundo. São Paulo: Paulinas, 2005.
CASTILLO CORONADO, Jesús. Livres e responsáveis: o legado teológico de Juan Luis Segundo. São Paulo: Paulinas, 1998.


Pierre Dieucel




[1] Prêtre Scalabrinien. 

terça-feira, 1 de abril de 2014

Pierre Dieucel[1] (A teologia de Juan Luis Segundo é uma boa notícia para o homem de hoje)


Uma abordagem da teologia de Juan Luis Segundo

Pierre Dieucel[1]
(A teologia de Juan Luis Segundo é uma boa notícia para o homem de hoje)

Esta reflexão pretende apresentar, de modo sintético e com uma linguagem simples, o pensamento teológico de um dos maiores teólogos do nosso continente latino-americano que deixou uma das mais significativas contribuições para a teologia, principalmente a teologia latino-americana. Trata-se de Juan Luis Segundo.
Para tal fim, três pontos serão considerados. O primeiro buscará apresentar o autor. O segundo abordará o seu envolvimento com a teologia, especialmente a Teologia da Libertação. Por fim, o terceiro mostrará a sua ideia da Teologia da Libertação.

No decorrer de minha formação filosófica, deparei-me com um livrinho, escrito pelos irmãos Leonardo Boff e Clodovis Boff (intitulado: como fazer Teologia da Libertação), traduzido na língua francesa: Qu'est-ce que la Théologie de la Libération. Nas primeiras páginas, há dois fatos que me chamaram atenção. Esses dois fatos descrevem toda a realidade na qual vive o povo do continente latino-americano (opressão, exploração, fome, carências, pobrezas, contradições, violências etc.).

O primeiro fato se refere a uma mulher que não tinha nada que comer e começou a sentir fome. Em plena missa, quando viu o padre distribuindo a comunhão, mesmo que chegou atrasada, foi comungar só para aliviar a fome com um pouco daquele pão! Afinal, o padre encheu os olhos de lágrimas, lembrando-se das palavras de Jesus: “Minha carne (pão) é verdadeira comida... quem de mim se alimenta, por mim viverá” (Jo 6,55.57) (p.11).
O segundo fato é algo observado por um bispo em plena seca no Norte do Brasil. Uma senhora com três crianças na frente da Catedral. O bispo sentiu que as crianças estavam desmaiando de fome. Uma delas, que estava ao colo, parecia morta. O bispo disse: “Mulher, dê de mamar à criança!” “não posso, senhor Bispo!”, respondeu ela. O bispo insistia várias vezes e foi a mesma resposta: não. Finalmente, por causa da insistência do bispo, ela abriu o seio. E estava sangrando. A criança se atirou com violência ao seio e sugava o sangue.
Por trás desses acontecimentos, podem-se se dar conta de diversas realidades, como por exemplo, a situação da miséria, da fome, da pobreza, da desigualdade etc. Essa situação e outras nos alertam: como ser sinal e voz no meio do povo de Deus, de modo particular dos que sofrem.
De fato, as coisas no livrinho que li, levaram-me a pensar muito mais na sociedade (Um processo de conscientização) e entrar numa relação mais íntima com Deus. Foi a partir daí que surgiu o meu interesse pela Teologia da Libertação e, em seguida, que me deparei com Juan Luis Segundo. Daí começa a minha paixão pela sua teologia.
Por que o surgimento de uma outra teologia que se identifica como "libertadora", se já há uma teologia: a teologia acadêmica  ou tradicional? É uma pergunta que muitos vieram fazendo e que continua até hoje nos debates teológicos.
Os teólogos da Teologia da Libertação perceberam que a teologia acadêmica não se interessava na realidade da situação de opressão e miséria do povo latino-americano; assim era necessário que surgissem novas leituras e propostas capazes de responder à realidade. Daí surgiu uma teologia que adota e fala de libertação, na Igreja, assumindo as riquezas do Concílio Vaticano II. Este abre a possibilidade de interpretar Jesus tentando responder aos diversos problemas presentes no continente latino-americano. É dentro desse panorama que muitos teólogos latino-americanos, inspirados nessas realidades (a valorização da história, da cultura, da diversidade de formas de manifestação do encontro do homem com Deus), buscaram redescobrir o Evangelho vivenciando-o por prática em busca de resgatar os valores de Jesus Cristo para uma sociedade mais humana. Diante dessas realidades, o teólogo tomou a decisão de levar o Evangelho em palavra e ação aos pobres.
Esse novo modo de fazer teologia não foi bem visto pela hierarquia católica devido à sua interpretação que supostamente se afasta da fé da Igreja. Foi criticada e avaliada pela Santa Sé através do documento “Libertatis Nuntius”. Essa avaliação crítica se estendeu ao trabalho de alguns teólogos, como Leonardo Boff e Jon Sobrino que foram admoestados.
Quanto ao Juan Luis Segundo, um dos adeptos dessa teologia, percebeu que é uma teologia que está infiltrada por demasiada ideologia e outros interesses particulares. De sua parte, ele desenvolveu uma teologia que passou a ser suspeitada, mas não como foi no caso do teólogo brasileiro, Leonardo Boff.
Pois bem, abordar a teologia de Juan Luis Segundo é uma tarefa complexa e desafiadora. Complexa porque se trata de uma teologia que aborda vários temas com profundidade. O nosso objetivo, conforme já introduzido, é mostrar a ideia que ele teve da Teologia da Libertação e como a desenvolveu. Vamos antes de tudo conhecer quem foi Juan Luis Segundo.

Quem é Juan Luis Segundo?
Juan Luis Segundo, sacerdote jesuíta, nasceu no Uruguai (1925-1996). Estudou filosofia em São Miguel da Argentina, de 1946 a 1948, e deu início ali também, em 1952, aos seus estudos teológicos, mas terminou-os em Eegenhoven, Bélgica, em 1956. Fez seu doutorado em Letras na Sorbonne, em 1963, com as teses: Berdiaeff – une réflexion chrétienne sur la personne,  e, la cristiandad, una utopia?  Foi fundador e diretor do Centro Pedro Fabro, em 1965. Este Centro foi dedicado particularmente ao aprofundamento teológico para leigos. O Centro, em 1975, depois de 10 anos, foi fechado por ameaça da repressão militar do regime ditatorial que tomou o poder no Uruguai. Deu cursos em várias Universidades, tanto no Uruguai quanto no exterior. Faleceu no dia 17 de janeiro de 1996, aos 70 anos de idade; 54 anos na Companhia dos Jesuítas. Sua morte ocasionou impacto em nível internacional. Podia-se ler das agências de notícias o fato: A Teologia da Libertação perdeu um dos seus pais e o humanismo contemporâneo um de seus principais expoentes. Durante a missa da sua despedida, ele foi descrito como um pioneiro, um sábio mestre e um clássico dentro do melhor da teologia contemporânea.
Podia-se ler também no jornal El país de Madri: O humanismo na América Latina vai de Bartolomeu de las Casas, séculos atrás, até o pensamento atual de Juan Luis Segundo. Ao longo dos trinta anos de sua vida de padre, de professor..., uma participante de seus grupos de estudo disse o seguinte: “Nós só temos dois problemas com Juan Luis Segundo. O primeiro: ele pensa que é um gênio. O segundo: ele o é” [2].

O seu envolvimento e a sua ideia da Teologia da Libertação
Ele, voltando da Europa com uma formação europeizada, influenciado por seus mestres, (mas isso não significa que ele se expresse naquela mesma linguagem, pois segundo ele é algo alienante e utópico), partiu da base teológica europeia para pensar a realidade do povo cristão latino-americano. Ao mergulhar na realidade, sentiu a necessidade de um novo pensar teológico.
Ele elaborou boa parte de suas reflexões reformulando a fé cristã em vista das situações. Ele soube aproveitar os estudos europeus, porém estes não conseguiram prendê-lo pelas correntes de erudição europeias. Percebeu que para ajudar o povo a se conscientizar, devem-se denunciar os mecanismos de distorção de alienação que existem na religião. Para tal, ressalta que somente um método apropriado conduz a religião a não se converter num fim em si mesma, mas a chegar a ser um elemento a serviço da humanização de todos. Assim, segundo ele, para elaborar um pensamento humanizador, não é suficiente ter um bom invólucro e bons princípios. É preciso, pois, por um lado, suspeitar que a teologia que está interiorizada na maioria dos fiéis, visa a despreocupá-los dos problemas da humanidade. Tais como: da pobreza, da racionalidade unidimensional, da passividade histórica[3] etc.
Sendo assim, ele notou que era muito falado os que faziam o discurso pela libertação. Acreditavam que apenas dizendo essa palavra já mudavam a realidade. O que ele considera errado, na visão dele.
Nesse sentido, ele se preocupava com que o seu pensamento não caísse nessa esterilizante armadilha de elaborar um discurso que apenas falasse de libertação, mas sim um discurso que fosse capaz de libertar a teologia de tudo que é paralisador e alienante[4]. Perante essa observação, e ainda para que garanta mais sentido no seu pensamento teológico, vê-se na obrigação de uma metodologia hermenêutica, em colaboração com os conteúdos. Resolveu essa necessária metodologia no seu livro intitulado: Libertação da Teologia[5]. A finalidade não é tanto de analisar o conteúdo (os termos), mas sim o método.

Levando em consideração o que até aqui foi apresentado, podemos reformular a pergunta: Qual foi a ideia de Juan Luis Segundo da Teologia da Libertação e como a desenvolveu?
Juan Luis Segundo temia que a Teologia da Libertação acabasse contribuindo com a opressão. Essa suspeita[6] o levou a se interessar pela Libertação da Teologia, devido ao seu comportamento ideológico que, em vez de ajudar reprime o potencial humanizador da fé. Nesse sentido, de acordo com Coronado Jesus Castillo, a suspeita serve a Juan Luis Segundo como um instrumento metodológico para fazer teologia[7].
Percebeu a falta de uma coisa fundamental na Teologia da Libertação. Devido a essa falta, recorreu a novas explicações metodológicas, antropológicas e epistemológicas, tentando ver o que traz na hipótese de que faz Jesus de Nazaré e a tradição que vem dele, o processo de humanização. Ao perceber essa falta, expressou-se desta maneira: “À Teologia latino-americana, quer a chamemos ou não de Teologia da Libertação, falta-lhe uma cristologia”. Essa falta de Cristologia, segundo ele, constituía um vazio na Teologia da Libertação[8].
Para alcançar tal objetivo, além do seu recurso a novas explicações metodológicas, antropológicas e epistemológicas, conforme apresentado acima, viu a importância de se aproximar dos Evangelhos, especialmente dos sinóticos, para recuperar o personagem Jesus Cristo: a sua história, as suas opções, a sua proclamação etc. Daí a sua contribuição à Teologia da Libertação, a cristologia (cristologia da libertação). Foi isso que faltava, segundo ele, à teologia latino-americana.

Conclusão
Em termos de conclusão, podemos trazer presente as palavras do lúcido teólogo peruano, Gustavo Gutiérrez que mostram a importância e o valor das obras de Juan Luis Segundo, ao ler:
 A obra de Juan Luis Segundo constitui a mais importante tentativa feita entre nós, na América Latina, e de grande relevância em nível universal, de tratar (criticamente) das múltiplas facetas da ruptura empobrecedora entre a fé e a vida... Em seus escritos, constantemente buscou falar às pessoas de nosso tempo. Soube fazê-lo com um especial interesse por aqueles que não compartilham a fé cristã ou que, por um motivo ou outro, se sentem longe dela... Sua informação e sua finura intelectual faziam com que suas páginas nunca deixassem seus leitores indiferentes[9].

Ao abordar o pensamento teológico de Juan Luis Segundo e, ainda de acordo, com as palavras do teólogo Gustavo Gutiérrez, pode-se constatar que a metodologia empregada na Teologia da Libertação, manifesta uma nova inteligência seguida por novos pensamentos. A sua teologia tenta superar o espírito estreito teológico-clássico-disciplinar. Por isso, ele produz uma teologia em diálogo, uma teologia crítica, uma teologia aberta e uma teologia que abre novos horizontes de entendimento, cujos ensinamentos são frutíferos. A sua teologia é, pois uma boa notícia para o homem de hoje.
Que esse aperitivo seja algo que motive os que desejam melhor conhecer e aprofundar o pensamento teológico desse grande homem do nosso continente latino-americano que já se foi, mas seu pensamento permanece vivo entre nós!




[1] É religioso. É um dos simpatizantes do pensamento teológico-pastoral de Juan Luis Segundo. Realizou seu trabalho de tese de bacharel em teologia sobre o tema: A cristologia de Juan Luis Segundo como contribuição à Teologia da Libertação.
[2] Cf. SOARES, A. M. L. (Org.). Juan Luis Segundo: uma teologia com sabor de vida. São Paulo: Paulinas, 1997, p. 7. Nesse mesmo livro, pode-se encontrar sua biografia, p. 11-13. Outros livros que contêm sua biografia: CASTILLO CORONADO, J. Livres e responsáveis: o legado teológico de Juan Luis Segundo. São Paulo: Paulinas, 1998. SEGUNDO, J. L. O inferno como absoluto menos: um diálogo com Karl Rahner. São Paulo: Paulinas, 1998, p. 3-4. SOARES, A. M. L. Dialogando com Juan Luis Segundo. São Paulo: Paulinas, 2005, p. 13-17.
[3]Cf. SEGUNDO, J. L. O inferno como absoluto menos. Op. cit., p. 6.
[4]Ibidem, p. 6-7.
[5]SEGUNDO, J. L. Libertação da Teologia. Op.cit., 1978.
[6] Há 4 tipos de suspeitas distinguidas por Juan Luis Segundo. A suspeita existencial-fenomenológica, a suspeita ideológico-política, a suspeita antropológico-cultural e a suspeita teológica (veja MURAD, A. A teologia visionária. Op. Cit., p.59-60).
[7] Cf. CASTILLO CORONADO, J. Livres e responsáveis. Op. Cit., p. 63-64.
[8]PALÁCIO, C. Dois conceitos fundamentais na cristologia de Juan Luis Segundo. In: SOARES, A. M. L. (Org.). Juan Luis Segundo. Op. cit., p. 34.
[9]SEGUNDO, J. L. O inferno como absoluto menos. Op. cit., p. 4.