segunda-feira, 29 de setembro de 2014

Le calvaire d´un pays mal dirigé:qui sont les coupables?

29/09/2014


Pierre Dieucel

Le calvaire d´un pays mal dirigé

La société globalisée accélère beaucoup à la fois socio-économique, politique et technologique. Cette globalisation promet à améliorer la vie des gens, mais les inégalités sociales et la pauvreté demeurent encore des problèmes sociaux qui affectent la plupart des pays riches et pauvres ou sous-développés. Ainsi, il n'existe aucun pays qui n'a pas de problème. Chaque pays a ses propres problèmes, même les pays riches. Qui n'a pas? Certains ont plus, d'autres moins. Par exemple chez nous, en Haïti, les problèmes sont multipliés.
Dans notre réflexion:  Haiti: pour une pastorale d'action (Version française) et dans - Adital - Haiti: Para uma nova ação pastoral (Version portugaise), nous avons montré de quoi s'agit-il du véritable problème d'Haïti d'où jaillissent les autres problèmes. Être conscient de la situation, cela nous avait obligé à élaborer et mettre en oeuvre un plan d´action visant l'amélioration des problèmes. Il s'agit, en d'autre thème, d´une nécessité pastorale. En ce sens nous avons opté pour une nouvelle perspective pastorale comme élément clef pour mener à bien une pastorale plus efficace, capable d'affronter le contexte actuel du pays et qui peut mener à un  processus de conscientisation. Notre réflexion a été terminée par une suggestion ou une proposition pastorale capable d´aider dans la transformation de la réalité : “une Campagne de la Fraternité” et la relecture de quelques documents de CELAM, tels que: Medellin et Puebla.
Dans cette présente réflexion, j'ai l'intention de soulever quelques-uns des divers problèmes du pays et les remettre en question. Il ne s´agit pas d´une critique, sinon d´un éveil de conscience des responsables en commençant par chacun de nous comme citoyen.
Haïti apparaît souvent comme l'un des pays ayant la plus forte inégalité sociale en Amérique latine et dans les Caraïbes, dans l'étude du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Compte tenu de cela, à mon avis, je pense que la pauvreté en Haïti est beaucoup plus politique qu'économique. L'inégalité sociale est beaucoup plus socio-économique que politique. Ainsi, l'exclusion sociale se pose.
Ces deux problèmes majeurs ont donnés naissance à plusieurs autres problèmes dans le pays. Il faut considérer au début de tout que le problème de notre pays est: sociopolitique. De ce problème, découlent d´autres problèmes, tels que: problème de logement, problème d'impunité et de corruption, problème de justice pour les pauvres, problème de sécurité, problème de violence et de criminalité, problème d'emploi, problème d'infrastructure urbaine dans les grands centres du pays, problème de santé, problème d'éducation, problème de division de classe (riches - pauvres, mulâtres - noirs), problème sanitaire, etc.
Par exemple, en ce qui concerne le problème de la violence et de la criminalité, Haïti n'est pas un pays violent. La violence est directement liée aux élections locales, mais aussi cette violence a l´origine de la situation de la pauvreté qui vit le pays. Les crimes et la violence sont des groupes organisés (ou des bandits qui perturbent la paix de la population) qui manifestent contre les gouvernements ou liées à des partis politiques. Malheureusement la justice haïtienne ne fonctionne pas, manipulée par le pouvoir exécutif. Les deux vont main dans la main.
Depuis l'entrée de la démocratie aristido-clintonienne (comme ça je l´appelle) en Haïti, le pays connaît une instabilité politique. Beaucoup de politiciens profitent de cette instabilité pour s´enrichir. Ainsi, la politique est devenue  une profession pour beaucoup. En raison de cette instabilité, Haïti est privée de son autonomie politique et son territoire est occupé par diverses forces armées venant de différents pays. Son étendue (Haïti): le ciel, la mer et la terre, tout occupée militairement. Nos gouvernements n'apprennent pas des erreurs du passé et ils se condamnent à les répéter.
On écoute souvent dire que le problème d'Haïti est la communauté internationale. Selon moi, ce n´est pas tellement vrai. Le problème d´Haïti avant d'être international est haïtien. C'est un problème socio-politique,  sont venus les autres problèmes. On ne doit pas accuser la communauté internationale comme responsable, on doit nous accuser d´abord, car le problème est htien!
La politique en Haïti est pleine de haine et de vengeance. Un pays ne grandit et ni coopère avec rancune et de vengeance politique. La corruption fait son chemin, la justice ne fait pas son travail et les cas demeurent impunis car l´argent parle plus fort.
Ainsi, je pense que: pour que la justice en Haiti fasse son travail, elle doit avoir son autonomie ou se déconnecter du pouvoir exécutif.
L´infrastructure est encore un problème sérieux qui nuit le tourisme et l´implantation de certaines entreprises internationales. L'infrastructure d'un pays est très importante et nécessaire. Elle est la base du développement social et économique. Par exemple pour que les entreprises d'un pays puissent exporter, il faut qu ´il y ait: des ports, des aéroports, des hôtels, des routes, des systèmes de communication, des systèmes de transmission d´énergie, des adresses situées et actualisés: un réseau routier national avec des données comprenant la localisation d´adresses (les noms des rues),  internet, etc. Malheureusement, nous sommes bien en retard sur ce point.
D'autre problème est la précarité du transport national terrestre. C´est très terrible. Il n'y a pas de terminal de passagers, les sièges sont obligés à transporter plus de passagers, encore mal assis; l´allée est avec des passagers assis, etc. Quand il pleut, c'est une catastrophe pour les voyageurs en attente de bus. L´ordre et discipline, ça n´existe pas. Les plaques réglementaires et de signalisation ne sont pas respectées par les conducteurs. Il n´y a pas de traces de passage des piétons, d´égouts sans bouchons qui représentent un très grand risque.
Et la question de l´électricité, ça va pour le peuple?
On entend souvent ces bruits: wow! Yo bay li, wow! Yo pran l! (“on l´a donné, on l´a pris”. Ce sont des expressions utilisées par certains haïtiens en parlant de l´électricité en Haïti quand ils voient les ampoules allumées et non allumées). En pleine évolution de la globalisation, est-il normal la capitale et d´autres centres urbains d´un pays vivant la majorité sans électricité?
L'électricité est très importante dans la vie du peuple au niveau de l´information et la formation. La formation dans le sens culturel, la connaissance des droits et devoirs, etc.

Et l´aéroport?
Un pays se construit de la même manière qu´on construit les fondations (Base) d´une maison. En ce sens, je pense qu'un pays est une grande maison où chaque citoyen construit sa propre. La porte d'entrée de cette grande maison est "l'aéroport". En voyant la porte d´entrée de cette grande maison, on peut déjà avoir une idée de la façon dont les maisons sont. C´est une porte qui doit être bien vue, car elle va laisser des impressions.
Il n'y a pas une salle d'attente pour les gens qui viennent chercher leurs parents, amis, etc. Ils sont obligés à rester en attente, dehors, sous le soleil. Ainsi, quand il pleut, ils restent sous la pluie. Le service de taxi n'existe pas. Celui-ci est fait par le secteur privé ou des gens qu´utilisent leurs propres voitures dans des conditions précaires pour gagner le pain quotidien. Le service de transports est encore un désastre. Le stationnement de l'aéroport n'est pas en condition. On doit être un bon conducteur. La situation est très précaire.
Les problèmes sont nombreux. Je pense que la voie qu'on pourrait mettre en évidence pour changer la réalité en Haïti est dans l'éducation, la création d'emplois, le bon fonctionnement de la justice, le tourisme et la mise en place d'infrastructures, un processus de conscientisation, etc.
Je pense encore qu'il faut une éducation politique, l'une des principales lacunes dans la formation du peuple haïtien, et une conscience politique. Cette éducation politique va apprendre comment fonctionne le pouvoir public sur le droit et le devoir de chaque citoyen haïtien. Une éducation et une conscience politique feront de chaque haitien un agent de transformation sociale par des actions concrètes.
Il faut former, informer, éduquer e orienter le peuple. C´est ça le rôle des responsables et chaque citoyen pour soi-même. Malheureusement les dirigeants ne le font pas.
NOTRE PROCHAIN POST DISCUTERA: VAUT-IL LA PEINE PORT-AU-PRINCE SER LA CAPITAL D´HAITI APRÈS LE TREMBLEMENT DE TERRE?


Pierre Dieucel