sexta-feira, 30 de outubro de 2015

13/10/2015

Haïti et ses principaux problèmes


P. Pierre Dieucel
(Haïti est un pays à la dérive comme un grand navire dans l'océan, luttant entre les vagues et les tempêtes)

Cette réflexion consiste, à partir dˈune analyse critique et constructive, à aborder la situation socio-politique haïtienne dˈune façon brève et délimitée. Pour atteindre tel but, trois points seront pris en considération: une brève présentation dˈHaïti; sa réalité socio-politique, ses problèmes et ses principaux coupables; à suivre, nous ferons une proposition, puis la conclusion.

Haïti
Haïti est un pays gigantesque non par son extension géographique ni par sa population, mais par son histoire. Elle est lˈun des pays de lˈAmérique qui divise lˈîle dˈHispaniola avec la République Dominicaine dont sa population est à peu près 11 millions dˈhabitants. Historiquement reconnue pour être le premier peuple noir de la planète à abolir lˈesclavage, principalement après avoir battu lˈarmée napoléonienne, lˈune des plus puissantes de lˈépoque.

De plus, pour avoir aidé d'autres pays, comme le Vénézuéla, à sortir du système esclavagiste. Reconnue mondialemente comme un paradis dû à sa beauté naturelle, ses paysages y compris les plages. Le pays n'est pas seulement reconnu pour la beauté de ses paysages, mais aussi par sa population qui est très hospitalière et généreuse. Elle fut occupée par les nord-américains de 1915 à 1934. Après lˈoccupation américaine, le pays passa par une période dictatoriale dont la plus sanglante fut celle des duvaliers père et fils. Le Duvalier fils fut renversé par une grande révolte populaire. Depuis lors, des élections démocratiques sont organisées dans le pays et remportées par un ex prêtre salésien, Jean-Bertrand Aristide.  

Depuis 2004, après le départ de l'ex président Jean-Bertrand Aristide de son second mandat, les espaces d'Haïti, cˈest-à-dire, sa mer, son territoire, son espace aérien, tous occupés militairement par lˈONU; en dˈautres mots,  le pays fait face à une deuxième occupation de forces militaires étrangères. La défense de la souveraineté nationale, la liberté et l'indépendance du peuple haïtien sont questionnées, car des forces d'agression impérialistes cherchent à détruire les fondements de la coexistence pacifique de  notre peuple, provoquant des innombrables maux et souffrances détruisant notre indépendance nationale. Depuis lors, du sol nous ne sommes pas seuls maîtres.
Comment parler en ce sens de la Souveraineté Haïtienne?

SA RÉALITÉ SOCIO-POLITIQUE, LES PROBLÈMES ET SES PRINCIPAUX RESPONSABLES

Chaque pays a ses propres problèmes
Qui n'a pas?
Problème tout le monde en a
Qui n'en a pas?

Tout d'abord, la politique est la science de bien gouverner une nation et un pays. Dans un État démocratique, comme le nôtre, cˈest le peuple qui exerce son pouvoir en choisissant aux élections ses propres dirigeants pour les représenter au pouvoir. Ainsi, la politique, doit avoir comme objectif à établir les principes qui se révèlent indispensables à la réalisation d'un gouvernement dans le désir de conduire l'État à remplir ses objectifs fondamentaux. En ce sens, la principale préoccupation de tout gouverneur ou dirigeant dˈun peuple doit être le "bien-être de ses citoyens" ou le pain quotien et lˈéducation. Tout cela doit être pensé à travers une politique sociale qui devient une politique fondamentale, cˈest-à-dire, une politique qui  met l'accent sur certaines options fondamentales au profit de la population. En effet, toute nation a le gouvernement qu'elle mérite.

Le modèle politique qui se développe dans le pays est très fragile, ambigu, obscur et plein de chantage. Devant une telle complexité, je me questionne: cette façon mesquine dˈexercer la politique dans le pays, nˈest-elle pas un mauvais exemple pour la jeunesse haïtienne? La politique, ne devient-elle pas une profession comme lˈun des moyens le plus sûr pour sˈenrichir?

Faire de la politique, cˈest se mettre au service d'un peuple (de différentes manières), mais pourquoi acheter leur conscience en profitant de leur ignorance, de leur innocence et de leur pauvreté? Ça ce nˈest pas commercialiser la Science Politique? Est-ce là un service rendu (dans notre contexte)? Étrange façon de concevoir ce service sˈil devrait être ainsi. On achète le peuple en vue dˈun bénéfice.
À cet effet, le pays fait face à beaucoup de problèmes qui touchent toutes les couches sociales. Les choses ne sont pas claires. Au dire dˈun puissant chef dˈÉtat, “Haïti est un pays de troubles”cˈest-à-dire un pays multiplié par des problèmes on ne sait où commencer. À chaque fois quˈon essaie de résoudre un problème, la solution arrive avec dˈautres. Cˈest vraiment une situation de troubles et je dirais même embarrassante. L'instabilité politique d'Haïti est, donc, dûe aux troubles sociaux et politiques, aggravée par le séisme de 2010. Dès lors, on ne fait que discuter sur la reconstruction du pays.

Ses principaux problèmes
Les problèmes majeurs de la société haïtienne sont l'ignorance et lˈirrespect des droits de l'homme. La corruption, le gaspillage, lˈinjustice, la gabegie administrative et dˈautres problèmes sociaux en sont les conséquences. De telle manière, des milliers de personnes sont plongés dans la misère, cependant une minorité détient les ressources du pays. En raison de cela, Haïti est souvent reconnue et qualifiée comme lˈun des pays où règne la plus forte inégalité sociale et économique.

De plus, on peut observer que la majorité dans le pays n'ayant aucun accès à l'information et à l'éducation, ne connaîsse pas leurs droits ni les procédures à suivre. La très petite minorité qui reconnaît ses droits, les ont ignorés également. Un droit est quelque chose auquel on a droit en tant quˈêtre humain. Malheureusement, le mot est camouflé en Haïti.
Par conséquent, cˈest un peuple maintenu dans lˈignorance et condamné par ses propres dirigeants; car maintenir un peuple dans lˈignorance, il devient aveugle et ne se rend pas compte de rien qui se passe. En effet, les anciens disaient que l’ignorance était la meilleure gardienne de l’autorité. Naturellement, plus le peuple est ignorant, plus il est devenu facilement la proie des mensonges  ou des discours manipulatoires.

Dans une société, qui se tait, est considéré d’accord (ce proverbe vient de la maxime latine du Pape Boniface VIII, 1235-1303, qui tacet consentire videtur:). Ça produit une «spirale du silence» qui peut conduire à tout. Cette loi du silence impose des comportements passifs et ignorants, car une telle façon permet difficilement de prendre des initiatives. En dˈautres termes, ce comportement se caractérise par le fait que l'individu ne respecte pas ses propres besoins et sentiments. Il les oublie complètement au profit des autres. Le message communiqué est alors le suivant: je ne suis pas important, tu peux profiter de moi. Ce qui revient à dire que cette personne ne défend pas ses droits.
Il n'est que de constater ses effets dans le milieu haïtien. Mais, les défendre (ses droit), devient une chose dangereuse, et vue parfois comme une menace. Comme conséquence cˈest la répression.

La défense des droits humains dans le pays est ignorée, abusée et banalisée. Les dirigeants ne veillent pas sur les plus nécessiteux en leurs offrant les conditions nécessaires auxquelles ils ont droit. Mais,  il sˈagit aussi dˈune question de non-recours en raison de la «non-connaissance» ou «non-demande» ou encore la «non-disposition» des moyens permettant aux victimes de recourir.

La non-application de la loi engendre toujours l'impunité et le profit. En effet, lˈimpunité favorise la corruption. Sˈil y a la corruption, cˈest parce quˈil y a une faille dans le système judiciaire.

Cette corruption est généralisée et caractérisée par le détournement de fonds publics, par l'inefficacité de l'administration publique, par lˈincompétence pour le poste occupé et par le défaut de garantir les droits de la population lors de l'exécution des politiques publiques qui ne contribuent en rien à la qualité de vie de la population. Les services urbains sont entravés, les travaux publics sont abandonnés et mal effectués, les droits fondamentaux sont négligés et ignorés. En ce sens, la défense de droit de lˈhomme et la dignité humaine sont sérieusement blessées dans le pays. Il nˈy a pas une gouvernance prenant en charge sa responsabilité pour faire bien fonctionner le pays dans la discipline, lˈordre et le respect. En absence de ceux-ci, il nˈy aura pas de progrès. De quoi sˈoccupe-t-il lˈÉtat alors?  De quelle manière quˈil reconstruit le pays? Il sˈagit d´un dysfonctionnement généralisé.

Vivre dans le vice de la corruption constitue un problème sérieux et devient quelque chose normal chez nous, car il nˈy a pas des efforts, des moyens ou des tentatives mis en place pour la réduire ou la combattre. De ce fait, tout le monde profite, en sachant quˈils ne vont pas être arrêtés, jugés ni condamnés.

Le Brésil, par exemple, a été sécoué récemment par un très grand scandale de corruption financière, connue comme la plus forte de son histoire. Les suspects sont appelés à comparaître devant la justice; jugés, si possible, condamnés, même sˈils seront ensuite libérés. La Justice Brésilienne sur ce point, ne pardonne à qui que ce soit. Mais chez nous, cˈest considérablement impossible, car ceux qui détournent les caisses publiques sont au-dessus de la loi. Je me demande: existe-t-il des mesures prises et votées dans l'Assemblée législative contre la corruption? Une loi sur la transparence? Ou encore, n'existe-t-il pas dans le pays une institution supérieure de contrôle des finances publiques? Pourquoi tant de détours?

Alors pour freiner cette machine de corruption, je pense que certaines mesures (de plus, comme la prévention, la punition et la récupération des fonds détournés) pourraient être votées et mises en application. Cˈest bien malheureux, car désastreusement et tristement, on ne fait que profiter.

À partir tout de cela, on observe quˈil nˈy a pas vraiment un travail ou un effort sérieux du côté des dirigeants. Il sˈagit donc de lˈirresponsabilité, lˈincompétence et lˈincapacité totale de mener à bon port le pays.

Compte tenu de ses observations, nous pouvons affirmer quˈil n'y a pas réellement un processus évolutif. LˈÉtat commence aujourd'hui et a tout oublié demain.

La circulation est encore un autre problème très grave. Le code de la route qui fixe les règles de circulation nˈest pas mis en application. Ainsi, le piéton, le cycliste, le motocycliste, aucun dˈentre-eux connaît ses droits et devoirs. Il nˈy a pas ainsi une sensibilisation (stratégie de formation) ni éducation. Lˈhomme haïtien, quand il se trouve à lˈextérieur, il se comporte bien, faisant de tout pour respecter ou appliquer les principes du pays où il se trouve. Mais dans son pays, il fait tout le contraire. Ne sˈagit-il pas alors d´un problème de dirigeants? Ça cˈest la bonne gouvernance, un pays sans contrôle, sans discipline, sans lˈordre, sans principe, sans orientation où chacun finit par faire ce quˈil veut. Nos dirigeants vivent de plus en plus en dehors de la réalité du peuple et du pays.

Un pays démocratique est celui qui garantit à ses citoyens le bien-être, un certain nombre de droits et impose des devoirs, afin de trouver chacun sa place et pouvoir vivre en paix. La démocratie vise à préserver et promouvoir la dignité et les droits fondamentaux de l'individu, à assurer la justice sociale, etc. Elle est donc un droit fondamental du citoyen, qui doit être exercé dans des conditions de liberté, d'égalité, de transparence et de responsabilité, dans le respect de la pluralité des opinions et dans l'intérêt commun. Droit à l´éducation, au logement, au travail, à la sécurité, à la justice, à la nourriture, à la santé, et tant d´autres choses basiques.  En ce sens, on peut se questionner:
Comment les pauvres peuvent vivre en paix s´ils n´ont pas de droits d´accès et d´une qualité de vie adéquate?
Comment peuvent-ils vivre heureux si leurs gouverneurs sont guidés par le désir de profit et la soif de pouvoir cherchant ses propres intérêts?
Comment peuvent-ils vivre en paix si le bien commun n'est pas à leurs services, sinon à une minorité?

Les principaux responsables des problèmes
Nous sommes tous concernés et responsables. Mais, les principaux responsables de cette conjunture sont dˈabord nos dirigeants et peut-être un élément extérieur.
Il est fréquent d'entendre des réflexions simplistes et superficielles qui disent que le problème d'Haïti, cˈest la Communauté Internationale. À mon avis, cˈest un haïtianisme éhonté. D´abord, le problème avant d´être de la Communauté Internationale est haïtien.

Propositions
Ce nˈest pas le pays qui doit être changé. Haïti restera Haïti. C´est la mentalité du peuple, surtout celle des politiciens, qui doit être changée.
Pour faire quelque chose, il faudrait commencer par éduquer à la démocratie. Pour changer la mentalité dˈun peuple, lˈéducation est la base fondamentale. L'éducation, selon ce point de vue, sera un puissant outil politique de contrôle et de reproduction sociale qui permettra à la société d’identifier et de former ses futurs dirigeants. Lˈ information est encore un élément clé au dedans de cette éducation. L'information, en ce sens doit être considérée comme un outil de formation de la conscience patriotique, le renforcement de l'unité nationale et la consolidation de la paix. Avec un peuple sans instructions et sans éducation est plus facile de le manipuler. Il faut avoir aussi ces éléments: conscience patriotique (amour à la patrie), formation civique, alphabétisation, etc. Tout cela entre dans le cadre éducatif. Cˈest une question de priorité, car les divers gouvernements qui se sont succédés dans les affaires du pays  ont tenté, chacun à leur façon, de contribuer. Ils ne se sont pas basés sur des priorités. Comme dˈautres propositions, une action commune de la société civile et lˈengagement du gouvernement avec l'éthique et la transparence. Car, la corruption empêche la croissance économique et favorise l'inégalité sociale, etc.

Voter pour changer la situation
Voter peut changer la situation dˈun peuple? Qui voter?
Oui, mais nous sommes très loin de cela. À la recherche d'hommes compétents, honnêtes, responsables, éthiques et dignes pour représenter le peuple, dernièrement ont eu lieu les élections législatives dont 15% de la population haïtienne, selon les nouvelles diffusées sur les ondes, ont participé aux votes. Et les autres 85% se sont abstenus. Ça ne devrait pas questionner les autorités concernées? 
Voter, cˈest un droit et devoir de chaque citoyen dans un pays démocratique. De ce fait, la participation aux votes est nécessaire, et est également une façon de parvenir à la pleine démocratie. Le peuple, pour avoir été dejá confronté à la réalité du contexte politique du pays et au gré de ses expériences, cela mˈa permis de bien comprendre que voter aux élections en Haïti signifie, selon moi, choisir ceux qui vont s´enrichir, enrichir leurs familles, leurs amis et leurs clans pendant une période déterminée. Parfois, cˈest au sein de ce même clan bénéficiaire, qui se dit adepte (partisan) et ceux de lˈopposition, que viennent les violences. Le chômage et la pauvreté sont les principales causes de tout cela. L’achat des voix est très commun, la création de « dossiers » contre les adversaires; des mensonges et tromperies enrobés de fausses promesses sont souvent les teneurs des discours, etc. On ne fait que corrompre le choix de certains citoyens en profitant de leur ignorance et de leur pauvreté pour se rapprocher du pouvoir.

Dans cet ordre dˈidées, en ce qui concerne les élections, je ne me soucie pas les partis politiques, car ils sont tous avides de pouvoir. Je mˈinquiète du caractère, de l'honnêteté, de la compétence et surtout de la position éthique du candidat. Voter est un droit et devoir, certes, mais il faut remarquer la méfiance, lˈinsatisfaction, lˈincrédibilité et le mécontentement du peuple, car voter nˈa jamais changé la situation. Pourquoi voter alors? Que faut-il faire?

Conclusion
En conclusion, l’origine des troubles qui secouent le pays, provient de la paupérisation généralisée qui s’étend partout à travers l’île et de lˈabsence de lˈÉtat. Ainsi, c’est la mauvaise gouvernance et ça constitue un frein au développement du pays, car en l'absence d’un État efficace, le développement est impossible.
Il est temps de nous réveiller et de mettre fin à l'aveuglement. Pour ce faire, il est nécessaire une éducation intégrale qui touche toutes les couches sociales, une reforme administrative et la mise en application des lois permettant dˈétablir le respect des droits de lˈhomme. Ainsi, le pays se délivrera de ses vagues et les tempêtes qui lˈont maintenues. De même, pour un vrai changement, chaque citoyen doit sortir de l'anonymat, pour dire un mot ou dénoncer les problèmes sociaux sinon le pays sˈeffondrera peu à peu.
Le vrai changement se situe au niveau profond des mentalités et des coeurs, mais il ne serait rien, s’il ne produisait pas de fruits visibles. Enfin, nous devons exiger un meilleur gouvernement, une meilleure condition de vie et la répartition de la richesse du pays aux plus nécessiteux.




sábado, 8 de agosto de 2015

Pourquoi voter dans les élections en Haiti?

Qu´est-ce que voter dans les élections en Haïti?

Pe. Pierre Dieucel
Voter, c´est un droit et devoir de chaque citoyen dans un pays démocratique. Ainsi, la participation aux votes est une façon de parvenir à la pleine démocratie.
Voter aux élections en Haïti signifie pour moi: choisir ceux qui vont s´enrichir, enrichir leurs familles, leurs amis et leurs clans. C´est toujours une minorité privilégiée qui bénéficie tout.
Je ne me soucie pas des partis politiques, car ils sont tous avides de pouvoir. Je m´inquiète du caractère, de l'honnêteté et surtout de la position éthique du candidat.
Je ne vais pas critiquer ceux qui ne veulent pas voter. J´encourage tout le monde à le faire, mais il faut dire aussi que la majorité de la population haïtienne a une méfiance, une insatisfaction, une incrédibilité et un mécontentement politique, car leurs besoins ne sont pas agréés.
Nous votons, mais les problèmes d´Haïti continuent les mêmes. Pourquoi je vote alors?

 

quinta-feira, 26 de março de 2015

La capitale d´Haiti

26/03/2015

La capitale d´Haiti en question

Pierre Dieucel

Après le tremblement de terre qui a eu lieu en Haïti, je pensais que les dirigeants haïtiens allaient discuter sur ce point: vaut-il la peine de reconsidérer Port-au-Prince la capitale d´Haïti après le séisme?
Port-au-Prince est déjà une ville construite sans aucune planification, construction désordonnée, beaucoup de bidonvilles, les bâtiments de l´État, les ambassades et les consulats étrangers ne sont pas bien localisés et situés.
Par exemple, quando on va à l´immigration en Haiti, il n´y a pas d´espace. En plus de cela, pas de structures. Ce n'est pas seulement ce cas, il y en a d´autres.
La surpopulation dans la capitale questionne les autorités, mais ça ne leur préoccupe pas, car ils ferment leurs yeux sur la réalité. Il y a encore l´immigration interne qui est une autre question.
Je pensais que c´était un moment favorable pour changer la capitale vers un autre lieu, car Port-au-Prince n´est pas l´unique lieu stratégique.
Avec cela, je pense que Port-au-Prince allait rester la ville commerciale la plus importante et le cœur du pays. Ainsi, le pays allait avoir une capitale d´administration ou encore politique. Ça ne signifie pas que la corruption prendrait fin. La justice est très importante pour le développement d´un pays, elle doit contrôler la corruption et condamner les corrompus. Combien d´entre eux dans notre pays sont condamnés? La justice haïtienne dort encore.
Par exemple au Brésil, Brasília est le siège des trois principales branches du gouvernement brésilien et accueille les ambassades étrangères. La ville est également le siège de nombreuses grandes entreprises brésiliennes. Ça a été fait par une politique de planification, comme l'emplacement des bâtiments résidentiels autour des zones urbaines étendues, la construction de la ville à travers de grandes avenues et en le divisant en secteurs. Le projet divise la ville en blocs numérotés ainsi que les secteurs d'activités prédéterminés tels que des hôtels, des banques, des ambassades, etc. Si j´étais l´un des dirigeants d´Haïti, le Brésil serait pour moi un miroir et j´allais implanter ce miroir en Haïti. Malheureusement, nos dirigeants sont incapables de copier certains pays amis.
De mon point de vue, Port-au-Prince reste et demeure vulnérable aux agressions extérieures sur une côte bien libre de navigations. Ainsi, la construction d´une nouvelle capitale aurait la répercussion sur une nouvelle technologie capable de mieux contrôler le pays. Le plan principal devait être: retirer la capitale de la côte et donner naissance à un centre administratif.

Selon toi, vaut-il la peine de changer la capitale d´Haïti? Si oui, quelle ville pouvait être considérée pour la nouvelle capitale?

sábado, 14 de março de 2015

Entrevista – Pe. Pierre Dieucel: Haiti


14/03/2015


Entrevista para o Jornal Integração – Pe. Pierre Dieucel[1]

Qual é a situação religiosa e social no Haiti?
Primeiro, vamos situar o Haiti.
O Haiti é um país do Caribe ou da América central cuja população é estimada de 10 milhões de habitantes. Tem duas línguas oficiais: francês e crioulo.
A situação do país se agrava tanto no campo político, no econômico e quanto ao social. A sua realidade social deve o seu ponto de partida na classe política. Esta traz ao país enormes consequências: crises, corrupção, violência, ocupação militar, etc. Além disso, a desigualdade é outra questão social. No que diz respeito ao problema da violência, o Haiti não é um país violento. A violência está diretamente relacionada com as eleições, mas também essa violência tem a ver na situação empobrecida que vive o país. É um país em ira contra seus dirigentes que não conseguem enxergar a realidade e a necessidade do povo.
A instabilidade política é outro ponto necessário a ser destacado. Desde 2004, após a saída do ex-presidente Jean-Bertrand Aristide no poder, os espaços do Haiti, isto é, o seu mar, o seu território, o seu espaço aéreo, todos ocupados militarmente. Como falar nesse sentido de Soberania Haitiana? Acredito que a soberania e os direitos do povo estão seriamente feridos. Como falar, nesse sentido, de um país independente, se está privado de sua autonomia política?  
As diversas crises surgidas na sociedade haitiana são o resultado da instabilidade política e isso afeta negativamente o crescimento sociopolítico e econômico. Assim, não duvido que o problema do Haiti seja nada mais do que um problema sociopolítico de onde vieram os diversos problemas existentes no país, agravado pelo terremoto de 2010. Para agravar ainda a situação, a mídia internacional insiste no uso e na divulgação de imagens tiradas de favelas, levando os telespectadores e ouvintes em erro e forçando-os a acreditar que o Haiti é apenas um país de pobreza. Em outras palavras, a mídia mostra a face da pobreza e esconde a riqueza. Sendo assim, todo mundo acaba acreditando nessa falsa imagem produzida e apresentada. O que está por trás é uma questão de interesse político. 

A situação religiosa do Haiti
O Haiti é um país predominante cristão.  Falar da situação religiosa do Haiti, cabe-nos um enorme trabalho com muitos assuntos. Quero me delimitar com a realidade pastoral.
A Pastoral da Igreja consiste em continuar a ação de Jesus Cristo. Em relação à prática da pastoral da Igreja do Haiti, pode-se perceber que há uma carência ou uma insuficiência por falta de compromisso, de comunhão, de responsabilidade, de lideranças e de ações concretas.
Houve um grande compromisso cristão, inspirado na Teologia da Libertação, que buscava defender a mesma causa para uma sociedade haitiana mais digna e livre. Eram comunidades cristãs que se reuniam para compartilhar a Palavra de Deus e depois para agir. Hoje, não se vê um projeto pastoral centralizado na urgência de pôr em prática uma evangelização libertadora.
Como pode o pobre viver em paz se ele não tem direitos de acesso e uma adequada qualidade de vida?
Como ele pode viver feliz se seus governantes são guiados pelo desejo de lucro e pela sede de poder buscando seus próprios interesses?
Como ele pode viver em paz se o bem comum não está em seu serviço, se não de uma minoria?
Diante dos diversos problemas que afundam a vida do povo, torna-se necessário descobrir os caminhos e colaborar nas soluções. Para isso, é preciso uma responsabilidade comum. Assim, acho que a Igreja do Haiti deve se mover um pouco mais, criando uma nova perspectiva pastoral, uma nova visão da realidade, uma nova estratégia, uma nova metodologia, etc. Uma nova perspectiva pastoral torna-se o elemento-chave para realizar uma pastoral mais eficaz que seja capaz de enfrentar a situação atual do país e que possa levar a um processo de conscientização.
No Brasil, por exemplo, acontece todos os anos, a Campanha da Fraternidade, que tem como objetivo promover o debate público sobre questões graves que afetam o país e os seus cidadãos. Por exemplo, este ano, o tema proposto é: Igreja e sociedade. Lema: “Eu vim para servir (Cf. Mc 10,45)”. Olhando assim para a realidade haitiana, questiona-se uma campanha semelhante, levando em consideração a releitura de alguns documentos do CELAM, como Medellín e Puebla, sob o impulso renovador do espírito do Concílio Vaticano II.

Qual é o significado da presença do ex-presidente Jean-Bertrand Aristide na presidência do Haiti?
Jean-Bertrand Aristide, quando exercia o seu sacerdócio, era uma das figuras centrais de processo pela libertação, pois as suas homilias chamavam atenção e mexiam contra muitos que exploravam e oprimiam o povo. Jean-Bertrand Aristide como outros padres, tinham desenvolvido no conjunto uma visão teológica libertadora carregada de esperanças. Eles acompanhavam o povo haitiano nas suas lutas denunciando as estruturas dos pecados nos quais o povo se encontrava e continua se encontrando até hoje.
Infelizmente, o ex-padre Jean-Bertrand Aristide se deixou seduzir pela política. Eleito presidente do Haiti duas vezes, sendo as duas vezes derrubado do poder. A sua primeira queda foi um golpe dado pelo Exército Haitiano.
Três anos mais tarde depois de ser reeleito, foi obrigado, sob pressões internacionais e da oposição do país, a deixar o país. Assim, disse-se ser vítima de um sequestro ou de outro golpe de estado.
Voltando ao segundo exílio, dedica-se à educação. Não tem uma participação pública ou talvez ativa na vida da política no país. Muitos da opinião pública consideram o retorno dos exilados, como por exemplo, o ex-presidente Jean-Bertrand Aristide, uma grande ameaça, pois pode contribuir na violência dentro do país. Outros acham normal, o retorno dos políticos exilados. Vejo isso com bons olhos como um processo de diálogo para reconstruir o país, mas coisa que até hoje não está acontecendo. Sua presença é como um processo de reconciliação nacional e o fortalecimento do processo da democracia no Haiti. Para mim, é a maior conquista da democracia no Haiti, depois da queda da ditadura: a volta dos exilados.

Que importância tem a atual presença do Exército Brasileira no Haiti?
Desde 2004, após a queda do ex-presidente Jean-Bertrand Aristide, o Haiti é ocupado militarmente até os nossos dias por forças armadas compostas de várias nações, chefiadas pelo Brasil. O objetivo dessa missão é pacificar e estabilizar o país. Após o terremoto que arrasou o país, as forças armadas foram se aumentando. A presença dessas forças armadas é muito importante, pois a Polícia Nacional do país não podia manter sob controle a situação após a queda do ex-presidente.
É já uma década. O mundo que observa pode se perguntar: o que se tem realizado ao longo desses anos no país?
Dos diversos países que têm suas forças armadas no Haiti, o povo haitiano se adapta bem melhor com os brasileiros. Creio que o futebol é o elemento principal que promove essa aproximação com mais facilidade. A presença deles continua sendo muito importante, pois não há ainda uma força confiável para manter e controlar a segurança no país. Parece que o Brasil está desenvolvendo um papel muito importante no comando dessa missão, pois faz uma década.

Algo a dizer em relação aos migrantes haitianos?
A presença dos migrantes abre grandes interesses no campo antropológico, cultural, religioso, etc. Assim, muitos estudantes se interessam em conhecer melhor a história do Haiti e a sua migração. No entanto, há muitos mal-entendidos quanto ao país e essa atual migração. Muitos pensam que o Haiti é um país paupérrimo, como a mídia vem divulgando, como se lá só houvesse pobreza. Essa insistência sobre a pobreza do Haiti é uma questão de interesse que vem adotando a Comunidade Internacional.
Com essa migração, o Brasil está mostrando para o mundo inteiro que é certamente um país acolhedor e que cresce economicamente, pois todos os migrantes que chegam, trabalham.  Os migrantes não são vistos só como trabalhadores, mas também como estudantes, pois o Brasil ultimamente tem oferecido 83 vagas em 21 cursos de graduação aos haitianos, na UNILA: Universidade Federal da Integração Latino-americana, em Foz do Iguaçu – PR. Isso simboliza um reconhecimento de que os migrantes fazem parte da construção da história do Brasil e que cabe à universidade pública incluir essa comunidade qualitativa, como explicou a pró-reitora, Gisele Ricobom.
A migração haitiana hoje está espalhada em todo o Brasil. A falta de mão de obra exige as empresas à procura de migrantes. É assim que a migração haitiana vem se expandindo muito. Os migrantes haitianos estão mais concentrados nas cidades brasileiras industrializadas, fábricas, frigoríficos, construções, etc. Por exemplo, nas cidades industrializadas gaúchas muitos se encontram trabalhando. A queixa mais comum deles é o dinheiro (conversão do real em dólar), o aluguel, o salário e a língua.

Considerações finais
Sinto-me muito agradecido por ter recebido a minha formação teológico-pastoral no Brasil. Penso que não teria um melhor lugar como o Brasil que poderia recebê-la. Atuamos de forma positiva sobre a sociedade na medida em que somos capazes de desenvolver projetos que a transformam com o desejo de mudar a realidade em que vivemos. Assim, a experiência de nossa fé cristã não pode deixar de levar a uma preocupação constante para a construção de um mundo mais humano. Desta maneira, somos chamados a dar, à luz do evangelho, uma contribuição para a humanização da sociedade com a mensagem do Evangelho como uma força libertadora que leva à conversão do coração e da mentalidade.





[1] Nasceu no Haiti. Formou-se no Brasil, São Paulo, 2008-2012. Ordenou-se padre no Haiti – Porto Príncipe em 2013. Atualmente trabalha como vigário na paróquia São Pedro de Encantado –RS.

Ayopò peyi Dayiti


14/03/2015
Li sa a, tanpri! Ann kòmanse konsyantize Leta Ayisyen an ak chak grenn ayisyen, kòmanse pa mwen menm!

Pierre Dieucel
Genyen yon kay ki bèl pa deyò oubyen pa anndan, kiyès ladan yo ou ta plis prefere?
Kisa ki reprezante pòt sòti ak antre de yon peyi?
Se vrèman AYOPÒ.
Ann fè yon ti koze sou èpòt nou peyi Dayiti. Ou menm ki vwayaje anpil, kisa w panse?
Mezanmi! politisyen ayisyen mwen yo ki pral li petèt tèks sa, mwen mande nou pou nou pa fache, pa gen move entansyon kont mwen, sèlman asepte reyalite-a. Ou ki vwayaje anpil, ou wè nou genyen yon èpòt serye nan ti peyi sa?
Sa fè lontan, yon zanmi m te rakonte-m ke li te al resevwa yon zanmi l nan èpòt la, zanmi an mande l konsa: Sa-a se yon tèminal bis?
Kisa w panse de sa? Ki repons ou te ka bay, si se te ou menm?
Frè-m ak sè mwen yo, pa di: m´ap kritike, se plis sa fè mwen mal, lè m´ap gade lót peyi, kouman bagay yo byen òganize, nou menm, lakay nou mal òganize. Kisa ou pral di-m, ou pa wè pwoblèm nan se nan politisyen nou yo ak nan leta ayisyen l ye.
Nan tout èpòt nan tout peyi mwen pase, m toujou wè anpil plak ki pou avize w. Pafwa mwen konn rete mwen egare, paske mwen pa te abitye wè bèl bagay sa yo lakay mwen. Pafwa ayisyen an vwayaje, lè l rive nan lòt peyi li egare, l´ap plede gade bagay li pa te jamè te konn wè. Se pa fòt li, paske li pa te abitye ak bèl bagay.
Lòt bagay ankò ke mwen pa wè, se RAKYETÈ. Nan peyi Dayiti, chaje ak rakyetè. Depi malèt ou depase limit, rakyetè a gentan parèt devan w vinn mande w lajan wi. Ou vle di-m ke moun sou kès yo pa konn sa? Al kwè sa!
Si w vle wè rakyetè nan peyi Dayiti, al nan DGI, al nan imigrasyon oubyen al nan sèvis leta yo. Alò se peyi sa ou di m w´ap rekonstwi a? Ou pa wè se sou blóf yo ye.
Pa jije rakyetè yo mal, si peyi Dayiti te gen lòd, jistis, bagay serye, pa tap gen bagay sa yo. Ou vle di m tou ke otorite yo pa konn sa? Al kwè sa, egare!
Aló, se peyi sa yap rekonstwi-a?
Lòt bagay ankò ke mwen apresye, moun yo konn pale ak moun. Nan peyi Dayiti, menm souri yo pap souri ba ou. Mezanmi! peyi-a malad nan tout sans, nan tout kò l.
Lòt bagay ankò, gen tout kalite sèvis, pa egzanp kote pou w manje, pou w mache, pou w achte, pou w mande enfómasyon ak elatriye. Nan peyi Dayiti, gen bagay sa yo, ann serye?
Pi gwo bagay ke mwen apresye: tout moun ki vinn chèche yon moun oubyen ki vinn tann moun yo, pa rete deyò anba sòlèy; tout antre anndan. Nan peyi Dayiti, ou dwe rete anba sòlèy cho a; Si l fè lapli, ou dwe rete la. Alò, se konsa moun trete moun, kote dwa moun yo ye? 
Alò se peyi sa yap rekonstwi-a?
Ou pa wè se sou blòf LETA AYISYEN ye. Tout se ti pati pa yo-a, yap defann. Se naje pou w sòti. Kote lajistis? Lap dòmi toujou.
Nan peyi Dayiti, tout moun sou blòf!
Lòt pi gwo bagay la, taksi yo byen òganize. Genyen anpil sèvis. Lakay nou nan peyi Dayiti, ou ka fè taksi ak nenpót vye machin, pa gen yon leta ki pral revize l. Nan peyi serye, bagay yo fèt nan lòd ak nan disiplin.
Pou m tèmine, ann konsyan ke nou pa gen yon èpòt serye. Pou kisa nou pa vle fè yon lòt? Ou vle di m se lajan ki pa genyen?
Kote lajan ke nap plede ramase ak banboche yo?
Gade yo! yo sezi, paske map pale verite!
Ayopò Ayiti-a pa bèl ni anndan, ni deyò. Leta Ayisyen se sou blòf yo kanpe.
Pierre Dieucel, pitit peyi-a.


Haiti en construction

14/03/2015


Daprè ou menm, ou panse Leta Ayisyen deside rekonstwi peyi Dayiti?

Pierre Dieucel
Nan vizyon pa-m, mwen te ka di wi, Leta Ayisyen ta renmen rekonstwi peyi-a, men se sou blòf anpil ladan yo ye; se pati pa yo, yap chèche. Wi, genyen bòn volonte, men anpil ladan yo kite lajan ak anbisyon pou pouvwa fè yo pèdi tèt yo.
Anpil ladan yo pap goumen pou peyi-a sinon pou pòch yo, pou renome ak fanmi yo, yap goumen.
Mwen menm pèsonèlman, lè map tande diskou "Rekonstriksyon peyi Dayiti", mwen ri. Kouman yo rekonstwi yon peyi?
Se mache fè gwo kay ak rekonstwi kay ki te kraze; se sa ki rekonstriksyon an? Ou pa wè moun sa yo se sou blòf yo kanpe?
Pou m santi ke gen yon bagay serye k´ap fèt, fòk leta ayisyen ta kómanse etabli yon baz. Yo konn rekonstwi kay san baz? Peyi-a pa gen lòd, pa gen disiplin, chaje ak tou rego, lavi moun pa respekte, pa gen kouran, pa gen dlo potab, pa gen sèvis sanitè, sèvis leta chaje ak rakyetè, lajistis pa fonksyone, peyi-a chaje ak inegalite, moun ap plede mouri pou lasante, pa gen sekirite, pa gen travay, pa gen mache ak elatriye. Kriz sou kriz politik. Bagay ki rele mache a menm, pa gen kote pou malerèz yo vann. Pafwa se nan lari oubyen ak kivèt sou tèt yo ap pwomennen nan lari-a.
Al anba lavil la pou w wè sa kap pase. Chaje ak tou rego, chaje ak vye dlo santi. Moun yo se anba solèy cho-a yap vann. Bagay yo pa óganize menm. Kouman sa rele, se pa lamizè? Ki kote w jwenn sa?
Transpò pa òganize. Pa gen tèminal pou bis ni pou machin transpò. Yo fè machin nan pou 2 plas nan chak ban, yo fòse l pran 3  moun. Ki kote w jwenn bagay sa ankò?
Gade jan yon pèp pa gen chans!
Nan peyi Dayiti, ou ka vide machin sab la nan mitan lari-a. Machin kanpe nan mitan lari pou pran pasaje ni pou depoze pasaje. Machin yo pafwa pa an bon eta. Moun sou tèt machin ap vwayaje.
Pou zafè kouran menm, sa pi tris. Ou ka konekte kouran w pa-w apre sa ou vann li bay yon lòt moun. Se pa orè yo bay kouran nan peyi Dayiti. Kouman pèp la pral enfòme l ak sa kap pase nan peyi-a kouman lòtbò dlo? Menm pou l ta bwè yon ti dlo glase.
Alò se peyi-a sa Leta Ayiti di lap rekonstwi a?

Pi fò ayisyen pa konn devwa ak dwa yo, paske leta-a pa fòme yo, pa enfòme yo, li pa edike yo. Mwen kap pale-a, m pa konn anyen de bagay sa yo.


Vrè rekonstriksyon peyi Dayiti dwe kómanse pa chak sitwayen ayisyen. Se dabò yon pwosesis de konsiantizasyon ki ta dwe kómanse. Chak enstitisyon ap pote sipò yo nan pwosesis sa-a.
Yo pa konn fè konstriksyon nan dezòd, se nan lòd yo fè sa. Baz la, se lòd la.
Mezanmi! pa kondane-m pou verite mwen pale-a. Si w santi mwen manyen maleng lan, pa fè mwen mal. Si-m pale konsa, se paske mwen vle pou peyi-m mache. Gen moun ki di rad sal se anndan kay yo lave sa, men sa fè 200 zan n´ap lave rad sal anndan kay, men kisa ki chanje?
Sa-a pa sekrè li ye, paske tout etranje ki ale nan peyi Dayiti konn reyalite peyi-a, pou kisa ou menm wap kache l? Se nan kache sa wi ki fè l´ap rete menm jan an wi. Ann pale koze-a, pou dirijan nou yo ka pran konsyans!

Dirijan nou yo sou blòf
Pandan yap blofe-n, yap pwofite
Epi sila yo ki pòv vinn pi pòv
Sila yo ki rich, vinn pi rich
Kote lajistis nan peyi Dayiti? L´ap dòmi toujou

Pierre Dieucel, yonn nan pitit peyi-a